Ces textes sont suivis d'une postface de Sophie Benech, qui a travaillé sur leur rédaction avec l'auteur,
et illustrés par des dessins de l'auteur.

 

Ce recueil de courts récits, ou tableaux, est la réédition d'un ouvrage publié en 2000 par Le Cherche Midi éditeur. L'auteur, un franco-polonais, ancien communiste et membre du Komintern, a passé dix-sept ans dans les camps et a pu regagner la France seulement dans les années 80. Il est l'auteur d'un ouvrage de références sur le système concentrationnaire soviétique, Le Manuel du Goulag.

Dans Qu'elle était belle, cette utopie !, il campe des scènes et des épisodes de sa vie dans les prisons et les camps soviétiques, de 1939 à 1956.

Écrits dans une langue sobre, mais avec un humour décapant, ces textes constituent des témoignages irremplaçables sur les camps soviétiques par un intellectuel européen, communiste convaincu, qui découvre peu à peu qu'il s'est battu pour une utopie irréalisable.

Si ces récits témoignent d'une curiosité insatiable et d'un sens de l'observation non dénué d'humour, ils illustrent aussi la leçon que Jacques Rossi a su tirer de la réalité à laquelle il a été confronté : on doit savoir garder les yeux ouverts, remettre en question les idéologies qui déterminent notre vision du monde et, s'il le faut, avoir le courage de renoncer à ses illusions.

Durant les dernières années de sa vie, Jacques Rossi a donné de multiples conférences dans des cadres divers, y compris scolaires, et dans divers pays. Des émissions de télévision et de radio lui ont été consacrées en France et en Allemagne.

L'œuvre de Jacques Rossi occupe une place importante dans la littérature sur le système concentrationnaire communiste.